Retour de la bataille

Le cheval écumait et avait un regard fou, les sabots se faisaient entendre dans les rues de la capitale, l'homme dessus était blessé, un jeune homme qui aurait put être charmant si ce n'avait été cette étrange matière bleue sur son visage à peine camouflée derrière son demi masque, sa longue veste de voyage claquait dans les airs. L'homme serrait contre son coeur une objet métallique, impossible de dire quoi à cette vitesse, il ne tiendrait pas longtemps sur le cheval, le sang qui coulait de la blessure à son ventre était en train de coaguler, il y en avait beaucoup, son teint était anormalement blanc, même pour quelqu'un qui ne voyait pas beaucoup le soleil du fait de son travail. Il s'arrêta au bout de quelques patté de maison devant une maison dont la porte était surmontée d'une clé à molette géante.
La porte s'ouvrit à la volée, Larian entra en titubant et s'écroula sur le sol, le cheval s'enfuit loin, très loin, il serrait impossible de le rattraper à moins de l'abattre, la bête était totalement affolée, Larian rampa jusqu'à un canapé et s'y installa, un sale journée, il était en train d'acheter quelques documents sur un nouveau procédé de contrôle de la vapeur quand il avait été attaqué ainsi que tout le village par des créatures innombrables et infernales, était-ce un signe que ses recherches sur Elysium était trop dangereuses? Dans ce cas il allait devoir se calmer un peu, il ouvrit la cachette dans le côté du fauteuil et en sortit un bouteille d'alcool, il en but ce qu'il restait de contenu, il ne savait pas vraiment ce qui allait arriver maintenant, il avait perdu du sang et ça pouvait s'avérer grave, les machines elle n'avaient pas besoin de sang, juste de leurs rouages.
Larian avait l'esprit envahit de visions d'horreur, il revoyait le vampire qui se jettait sur lui et réussissait presque à le dévorer quand un courageux soldat le saisissait et le jetait dans le puit derrière lui, Larian avait couru, mais la flèche qui l'avait atteint en plein ventre le faisait souffrir le martyre, il avait cassé la hampe mais la pointe était autre chose, inutile de dire que la douleur était intense, Larian avisa la maison, toujours aussi bien rangée et propre, avec un peu de chance Miranda serait rentré des courses.

-Foutue journée... MIRANDA!

La bonne apparue dans l'escalier, ses habits amples très sobres flottant dans les airs, un air soucieux sur le visage.

-Monsieur? Je ne vous attendait pas avant trois jours et je... PAR L'ENFER DU SANG!!!!
-Ne vous inquiétez pas Miranda allez chercher un docteur, j'ai été bléssé au ventre, rien de grave mais j'ai perdu pas mal de sang.

La bonne parti en courant et en hurlant à l'assassin, le sourire de Larian se réafficha sur son visage crispé par la douleurs, il rigola un peu, cette pauvre Miranda allait finir avec des problèmes cardiaques à force de s'inquiéter comme ça. Il souleva l'objet metallique que sa main refusait de lâchait depuis trente kilomètres, un coeur metallique ou était gravé deux noms, "Talana" et "Larian", il le serra contre lui, comme une bouée de sauvetage. Des pas se firent alors entendre derrière lui, sans doute le médecin que Miranda avait rameuté, etonnant que ce ne soit pas toute la ville qui soit venu, à croire qu'il avait été étripé et démembré à en juger apr les cris de la bonne.

-Par ici docteur.

Larian se passa la main sur le visage, et voilà que Miranda avait ramené dieu-sait-qui, c'était un médecin dont il avait besoin, pas d'une jeune fille qui tournait de l'oeil à la vue du sang, il afficha un sourire optimiste, inutile de dramatiser, n'importe quel idiot pouvait recoudre ça. La servante Couru jusqu'à l'atelier pour se saisir de la trousse de premier soin. L'inventeur ouvrit le deuxième compartiment secret et en sortit une autre bouteille pleine d'alcool qu'il tendit à Schola après en avoir but lui même une gorgée.
Le jeune fille avait l'air fatiguée, sans doute avait-elle fait un long voyage. Il faudrait lui offrir un lit pour qu'elle se repose, mais l'urgence était tout autre à ce moment précis.

-Écrasé par un bus? Cela aurait sans doute été préférable à la horde qui s'est jeté sur moi, juste une flèche dans le bide, rien de vital n'a été touché, mais il faut enlever la pointe, et recoudre, j'aimerait le faire moi même mais outre mon manque de connaissance je serait incapable de faire cela moi même.

Miranda arriva en courant et déposa sur la table basse une quantité astronomique de pansements de fils, d'aiguilles et autres instruments, Larian farfouilla dans son sac et en sortit un pince, il fallait sortir cette maudite pointe de flèche de son bide sinon c'était l'infection. Le coeur mécanique reposait maintenant sur un accoudoir. Larian caressa sa surface et passa son pouce sur chacune des lettres du prénom de sa défunte épouse, il sourit d'un sourire un peu malheureux vant de reprendre son air jovial habituel. il fallait s'occuper de cette flèche qui n'allait pas s'enlever toute seule.

-C'est vous qui avez les commandes... allez-y.

Ses cheveux étaient bleus, Larian n'avait pas vraiment fait attention jusqu'à maintenant, mais cette couleur était peu commune quand on y repensait bien. Il la détailla un peu plus, apparemment elle était plutôt petite et assez mince, Elle se rapprocha de la plaie, Larian ne souffla pas un mot, elle faisait son travail, il se contenta de lui faire un sourire encourageant, la pauvre avait vraiment l'air exténuée. Lorsqu'elle choisit l'aiguille, l'apparent plaisir avait un peu inquiété Larian, quel genre de personne pouvait prendre autant de plaisir à recoudre les gens... sans doute les cousins de ceux qui s'occupaient des machines.
Larian regardait dans le vague il regarda Miranda qui était blême de peur et qui manquait de s'évanouir. Un petit rire lui échappa, cette femme était toujours trop inquiète, elle traitait son patron comme son propre fils, Larian y trouvait un certain réconfort et préférait railler la bonne sur son attitude un peu trop protectrice plutôt que d'en changer, après tout, elle cuisinait très bien et s'occupait de cette maison comme personne. L'ingénieur entendit soudain la question de Schola.

-Je m'appAAAAAAAAAAAAAAAÏE!

La pointe fut retirée d'un coup sec et malgré l'alcool il avait sentit passé le coup, il s'accrocha aux accoudoirs avec force pour ne pas se plier en deux et poussa un râle de douleur, Miranda s'évanoui alors, ne supportant pas la vision de son maître au visage envahit de douleur. Cette douleur lui rappelait celle qu'il avait eut quand l'éclat magique l'avait défiguré, brûlant sa peau et modifiant sa chaire. Une fois les coutures faite, Larian s'enfonça dans son siège, en nage et fatigué comme après un marathon. Il posa un regard reconnaissant vers Schola qui ne le regardait pas.

-Merci beaucoup, vous avez l'air fatiguée, allez vous reposer, j'ai une chambre d'ami. Miranda a dut la garder en état.

*Je ne suis pas la seule victime, mais je ne doit pas me laisser aller.*

Le pigmalionnais savait ce qu'était la souffrance, il savait ce qu'était la haine, il savait ce qu'était les sentiments, malgré son envie de s'en détacher. Il rêvait d'être à l'image de ses création, sans émotion, froid, un être qui est auto suffisant. Mais ses inventions nécessitaient un certain entretien, le seul frein à leur perfection. La jeune femme se releva, apparemment brisée par les efforts consentis jusqu'ici, elle se moqua de lui avant de sombrer dans une certaine mélancolie puis elle s'écroula sur Miranda, Larian se leva en poussant un léger souffle de douleur, la blessure le ferrait sans doute souffrir pendant quelques temps. Mais elle était refermé, il devrait éviter l'exercice physique un petit moment. Il aida la jeune fille à se relever, Miranda toujours inconsciente.

-Il y a toujours un espoir, tant que nous somme en vie nous nous dressons entre ces monstres et ceux qui nous sont chers. Je vais vous accompagner moi même dans un lit bien douillet ou vous pourrez oublier tout vos soucis. Ne vous inquiétez pas pour Miranda, elle est toujours comme ça. Émotive.

Larian se saisit de la bouteille d'alcool et en but un peut, il la tendit à Schola.

-Et je m'appelle Larian Bren, inventeur, pour vous servir.

Larian sombra lentement dans le sommeil, il avait tellement sommeil, il ferma les yeux.
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Il ouvrit les yeux et découvrit un atelier, son atelier, il était devant les manettes d'une imposante machine, Talana le regardait avec un énorme sourire, il lui rendit son sourire et se pencha en avant pour l'embrasser, la dernière qu'il l'embrassait. Il voulait lui dire de s'occuper des manettes, mais les mots étaient bloqués dans sa gorge, il agissait sans contrôler son corps, Talana s'éloigna, il voulait lui hurler de s'éloigner, la machine n'était pas au point, mais aucun son ne perça la barrière de ses lèvres. Il actionna les manettes et contempla satisfait les jauges se remplir à un rythme contrôlé, il rigola alors que Talana ajustait quelques paramètres, elle sortit sa tête de dessous le capot de la machine et sourit à Larian, c'est alors que tout s’emballa, un alarme retentit et la machine explosa, Talana fut emportée dans un éclair bleu, et un éclat gigantesque percuta la partie droite de son visage, Larian hurla de douleur et fut propulsé au milieu des outils sur le plan de travail, son visage le brûlait atrocement. Puis plus rien, le trou noir.
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Larian se réveilla en sursaut, il porta la main à sa poche et ne trouva plus le coeur, Miranda avait disparu, tout était flou dans son esprit. Combien de temps avait-il dormis, le soleil se levait à peine, il scruta les environs.

Personne, le coeur avait disparu, il ne le sentait plus sur lui et il ne le voyait pas dans la pièce, paniqué, il ne pouvait rien dire, il chercha dans toute la pièce, une violente poussée d'adrénaline l'empêchait de ressentir la douleur et la fatigue, il ne trouvait le coeur, SON coeur, il devait le trouver, sans cela comment pourrait(il continuer à croire? Il voulait se coeur. Il fondit dans l'entrée, pas de Miranda, dans al cuisine aussi, mais avait-elle put passer, il se précipita dans son laboratoire, passa devant un tas d'inventions empilées, devant son armure, devant d'autres inventions, il farfouilla partout, nul trace de son coeur. Il Ressortit de l'atelier et s'affala dans la cuisine, une douleur cuisante au ventre, il se releva et farfouilla dans le petit frigo, il en sortit un verre de jus d'orange que Miranda avait préparé comme tout les matins, le thermos contenait du thé, comme tout les matins. Larian monta les escaliers il fallait retrouver son coeur, il farfouilla dans tout ses meubles, l'air fou, il jeta au sol tout ce qu'il possédait, ses demi-masques de rechange, ses habits, tout. Il tomba à genoux et se mit à pleurer à chaude larme, il avait perdu son dernier lien avec la femme qu'il aimait, et aucun des photos présente dans sa chambre ne pourrait le consoler, il se saisit de l'une d'entre elle et la serra contre lui, murmurant un "pardon" et versant des larmes sur le portrait.

-Comment pourrait-je te retrouver si je ne retrouve pas ce coeur, je voulait te l'offrir de nouveau Talana, comme avant, on aurait tout recommencé, on aurait fini cette machine, tu était si belle et si douée. Me pardonnera-tu un jour d'avoir failli? J'aurait dut mourir, c'était mon rôle de faire les réglages. C'était mon rôle...